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L'Ingénu qui roula

3 mars 2006

Un histoire qui se corse

   5 

 L’Ingénu qui roula (suite) 

 

 

 UNE HISTOIRE QUI SE CORSE

 

 Situons d’abord les personnages  en Août 1943 :

Charles De Gaulle : 52 ans,                                                                                               formé a St Cyr. Prisonnier évadé pendant la 1ère guerre 
Colonel devenu General par notoriété à Londres
 Opposé au Maréchal Pétain. Autoritaire

                 Henri Giraud  : 64 ans 

 formé a St Cyr. Brillamment évadé pendant la 2ème guerre                                                                General en chef envoyé en Afrique du Nord                                                                                          Accord total avec le Maréchal Pétain. Conciliant                                                                              

Henri Frenay 38 ans.
formé a St Cyr.Brillament évadé pendant la seconde guerre                                                                                    
capitaine d’active, résistant, mais un temps lié a Vichy                                                                      Responsable du mouvement prisonnier.

François Mitterrand :27 ans 
ex-étudiant en droit. Evadé pendant la 2ème guerre 
 Sergent-chef. Fonctionnaire depuis 17 mois a Vichy
 S’occupe des prisonniers libérés et des étudiants 

 
 Les événements de guerre internationaux provoquent de sévères turbulences dans le gouvernement de Vichy. Des places sont à prendre, mais l’avenir s’annonce dangereux.

 Le double jeu permet l’échappatoire.

François Mitterrand, jeune homme,  n’est pas le mieux rassuré, et cherche a se couvrir des deux côtés. A Vichy, c’est facile : la francisque. De l’autre côté, ce n’est pas facile, quand on ne connaît pas toutes les procédures. Le plus simple comme pour beaucoup est de se forger une légende en n’en parlant qu’à bon escient.

 
  Voilà le résultat !

 
 François Mitterand se rend parait-il à Londres le 16 Novembre 1943 pour réclamer de l’aide a ses « homologues » les Généraux de la France Libre. Il va prendre un avion près d’Angers. Avec des lampes torches, ils forment un T pour marquer le terrain. Ce n’est pas une lettre très pratique pour marquer les bords de la piste. Ils montent a bord, le terrain n’est plus éclairé au sol ! Quel avion ? Monomoteur Lysander où bimoteur Hudson? On n’en retrouve pas trace ! On sait cependant que le pilote français Henri Déricourt (36 ans) était « tamponné » par la Gestapo «  munis de jumelles spéciales pour voir la nuit et disposés autour du champ où l’avion allait se poser ». Les maquisards sont absents. Du beau roman.

 

 A Londres il passe un débriefing puis rencontre le Colonel Buckmaster qui lui promet l’envoi de 60 containers d’armes a parachuter chez Roger Pelat a St Laurent du Pont dans l’Isère. L’armée fantôme des prisonniers de guerre français sera bien équipée.

 Le 3 Décembre 1943, le Colonel Passy signe son ordre de mission pour rejoindre Alger par avion. Depuis le 9 Novembre, la lutte de prééminence entre grands chefs de la France Libre est réglée. Les Généraux Georges et Giraud ont la maîtrise des armées qui débarqueront le 10 Décembre en Italie avec le Général Juin ;  le Général De Gaulle conserve seul la représentation politique de la France .

 

    François Mitterand rencontre parait-il  le Général De Gaulle  le 5 Décembre. 

La brève entrevue se passe mal ! Outre la grande différence de génération et de formation militaire, un mixage politique incluant les communistes n’est guère apprécié., ce que n’accepte pas non plus Henri Frenay, responsable réel des prisonniers dont il deviendra ministre dans le gouvernement provisoire futur. Ces responsables de la guerre ont d’autres chats a fouetter.

 François Mitterand est retenu dans son retour vers la France. D’abord a Marrakech chez Joséphine Baker (people !) qui lui trouve fin décembre une place dans l’avion du Général Montgomery. Il y a sans doute une erreur de Général : Montgomery est très occupé a Londres pour préparer le débarquement du 6 Juin 1944, mais le Général Eisenhower quitte Alger pour Londres le 24 Décembre 1943. C’est peut-être meilleur ! Marrakech-Alger, c’est facile pour qui ne connaît pas l’Afrique du Nord ( ?)

 A Londres, François Mitterrand piétine encore jusqu’au soir du 24 Février 1944.

Les Anglais lui ont trouvé un embarquement sur une vedette de la Royal Navy a Dartmouth dont le « pacha » est David, le père de Jane Birkin. (people). Quelle chance . Il est au coeur de la préparation du débarquement. Un million cinq cent mille americains avec toute leur logistique sont concentrés sur Plymouth a trente kilomètres de là. Plus proche encore : la Lyme Bay a été vidée de ses habitants le 20 Décembre 1943 pour que ces jeunes soldats s'exercent sur les plages. Les Allemands concentrés sur le Cotentin avec leur aviation, leurs vedettes rapides de Cherbourg et leurs nouveaux radars prêts à faire face n’ont rien vu. Le franchissement des nombreuses Iles Anglo-Normandes  lourdement fortifiées non plus. François Mitterand a franchi ces obstacles sans coup ferir.

. Un ancien combattant se targuerait d'avoir participé et observé cette enorme opération guerrière. Dans les mémoires écrites sous contrôle par Pierre Pean, aucune allusion a cette épopée. 

 C’est ensuite la période des amours et avec son copain Roger Pelat : ils rencontrent les Demoiselles Gouze, filles d’instituteurs farouchement républicains  Se fait-on ensemble photographier aux studios Harcourt, l’un des meilleurs de Paris ? Cependant, la conspiration continue activement pour organiser le réseau d’animateurs.

 

 On retrouve François Mitterand le 18 Aout 1944 à Paris attaquant le Commissariat général aux prisonniers, rue Meyerber. C’est son fait d’armes, le premier sans doute, et il chasse Robert Moreau (francisqué) de son bureau. Brillante victoire sur un compère !

  Le 24 Août, avec son ami le Colonel Patrice-Roger Pelat , il est intronisé ministre où « Président du Mouvement National des Prisonniers de Guerre et Déportés ».

Les bureaux du nouveau Président sont toujours au même endroit : rue Meyerber.

 

  Le 25 Août à l’Hotel de Ville le Général reçoit les chefs de la résistance intérieure. « Morland » est là, et sauve même le Général, qui dans l’enthousiasme basculait du balcon ( ?).

 Le 27 Août au Ministère de la Guerre, il rencontre De Gaulle pour la  « troisième fois ». au premier Conseil de la France en partie libérée.

 « Encore là !!!!! » s’écrit le Général.

 

  François Mitterand vient d’être adoubé. Avec cet éperon d’or  il a le pied a l’étrier d’un beau destrier : la politique.

 

 
 « Raoul l’Ingénu » a refermé doucement tous les livres qui racontent cette histoire, et ne sont pas toujours bien compris par les générations suivantes. Ayant connu cette époque troublée il porte témoignage, non a la légende mais à l’Histoire.

RAOUL LETHUAIRE

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16 février 2006

Une gifle à Vichy en 1943

 « L’INGENU QUI ROULA » évoque, sans s’appesantir, des souvenirs originaux.

   En voici un qui a, vous vous en doutez, marqué Raoul :

 

 

   « …..il passa  à Vichy devant l’hôtel du Parc. Une grande animation marquait la sortie d’une haute personnalité, et l’importance de ceux qui nous gouvernent.

  L’Ingénu curieux regardait lorsqu’il reçut une terrible gifle qui envoya voler son béret. Deux miliciens ricanants se tenaient derrière lui et le punissaient d’avoir manqué de respect, il n’a jamais su à qui ? »

 

 Quelle conséquence cette gifle a t’elle eue sur la vie de Raoul ? Imaginons !!!!

 Au lieu de s’enfuir, choqué, il se serait dirigé vers ce groupe virulent et aurait posé des questions à un jeune adulte au teint blême, coiffé d’un feutre a larges bords.

 

 -Qui est-ce ? Le Maréchal Pétain ?

 -Non dit l’autre. Le Maréchal a plus de 85 ans, on ménage ses émotions.

C’est un bon guide pour les français, qu’il faut entretenir précieusement en forme. Outre son glorieux passé militaire, il arrive d’un poste d’ambassadeur de France en Espagne où il a pu juger de l’état désastreux de ce pays, repris en mains par un Général expérimenté : Franco. Notre pays est maintenant dans le même piteux état.

 

 -Alors, est-ce le Premier Ministre, Pierre Laval ?

 -Oui, dit l’autre. C’est un homme volontaire qui mène la France vers son destin allemand. Il est né tout près de chez vous, enfant naturel issu d’un juge de paix en goguette, et commença sa vie en conduisant sur une patache a cheval les voyageurs de Chateldon vers la gare de Ris ; puis il fit la fierté de sa mère : trop intelligent, il devint avocat et possède un empire de presse, aidé par son engagement politique qui l’amena a ces brillantes responsabilités. Son avenir est à la hauteur de son action.

 

 -merci Monsieur. Tous ces gens qui les entourent que sont-ils ?

 - mon petit, ce sont tous de grands debaters qui refusent la démocratie du nombre qu’on leur imposa. En 1936, les paysans devenus ouvriers ont revendiqué leur part de bonne vie, et ont crée le Front Populaire qui a pris les commandes de la France. On ne pouvait les laisser gérer et se servir, mais n’ayant pas le nombre, des mouvements sectaires s’engagèrent violemment : un journaliste les qualifia  « les cagoulards ». Aussi après la « Débâcle » de la France quatre ans après, ils se sont tous regroupés ici, comme frelons dans ruche, et ils tentent de redresser le pays avec la passion politique qui les anime depuis longtemps.

 Ils haïssent le Communisme, les juifs, la franc-maçonnerie, et veulent  que la France retrouve son rang dans une discipline à l’allemande.

 

  -Etes-vous des leurs, Monsieur ?

 -Pas du tout, bien que ce soient mes amis pour la grandeur de la France.

J’arrive d’une famille bourgeoise de Saintonge, très catholique, et jusqu'à la fin de mes études, même en pension, je suis resté profondément traditionaliste. Nous ne pouvions supporter cette perte des valeurs chrétiennes reprises dans nos mouvements loyaux  d’anciens combattants issus de la Grande Guerre : « Croix de guerre, Croix de Feu » ; d’ailleurs, notre devise : « Travail, Famille, Patrie ».a été adoptée par ce gouvernement. Nous n’aimons pas le coup de feu, mais il ne faut pas nous chercher querelle ; notre chef, le Colonel De La Rocque, est intransigeant.

 Nous n’avons pas  de problèmes avec les juifs qui sont souvent très intelligents, bien qu’ici le Commissariat aux affaires Juives soit très important ; comme chrétiens, nous sommes très charitables a tous les croyants ; nos églises sont ouvertes à tous, mêmes infidèles. Nous méprisons l’argent qui corrompt, surtout quand on en a bourgeoisement assez.

 

 -Vous êtes très intelligent vous-même, Monsieur, que faites-vous ici ?

 -je tente de rattraper le temps perdu, puisque je suis de la « classe 36 » comme beaucoup d’autres et que je n’ai encore jamais travaillé a 26 ans. Après un sursis pour terminer mes études de droit à Science Po, sans devenir avocat, j’ai été mobilisé dans cette « drôle de guerre », et fait prisonnier. Je me suis évadé le 10 Décembre 1941, et le 14 janvier suivant, après examen, j’étais admis dans les services de Vichy dont je suis l’un des plus jeunes responsables. Ce fut vite fait. J’aime bien manipuler les masses humaines. J’ai commencé par être affecté a la « Légion de Combattants » que je connais bien depuis les Croix de Feu, mais j’ai pu paraître un peu novice pour bien les regrouper. Je prends en charge ces prisonniers de guerre qui reviennent fatigués. Ce furent mes frères de souffrance.

 

 -Comment vous appelez-vous Monsieur ?

  - François.

 -Nous reverrons-nous, Monsieur François ; les temps sont si difficiles!

 

Après cette conversation imaginaire, l’histoire de François dans une chambre d’hôtel en guise de bureau continue, sereine. Dans cette fourmilière il fait des connaissances. Son chef est Maurice Pinot, qui fut ministre, redevenu chef de la commission de reclassement des prisonniers de guerre rapatriés, et son meilleur ami Jean Vedrine, qui est le chef du secrétariat particulier du Maréchal. Ce dernier classe les rapports arrivant des préfectures, où l’on parle entre autres de la résistance.  Il a un passé engagé dans les cagoulards. L’un des journalistes amis de François est Gabriel Jeantet qu’il connaît depuis 1940. Un autre est l’attaché de presse Jean-Paul Martin, un ancien policier. C’est un spécialiste des faux papiers souvent utiles aux prisonniers rescapés. Dans un gouvernement, quel qu’il soit, on groupe des moyens de réponse à tous les problèmes même les plus contestables.

 

  Trois nouvelles annoncent l’orage.

-le 8 Novembre 1942, les américains débarquent en Afrique du Nord

-le 11 Novembre 1942, la zone libre est envahie par les allemands

-le 31 Janvier 1943, Paulus capitule à Stalingrad et Hitler le confirme.

 

 

 La victoire de l’Allemagne devient incertaine.

 L’avenir du gouvernement de Vichy s’assombrit.

 

 Il faut se préparer à changer de bord, on en a les moyens.

 

Se place alors un événement stupide qu’on n’a pu refuser et empoisonnera la carrière de François : il est décoré pour ses mérites de la Francisque par le Maréchal, scène immortalisée par un photographe comme toute intronisation..

  Comble ! Ses parrains sont :

 -Gabriel Jeantet et Simon Arbellot, deux journalistes au lourd passé très militant de cagoulards.

 La scène a lieu dit-on le 16 Août 1943 .

 François Mitterand figure sur le répertoire des récipiendaires sous n° 2202, l’un des derniers promus du régime. Cet honneur ne sera plus guère sollicité l’année suivante.

 

 Quelle symbolique dans cette ridicule broche de cuivre émaillé de 28 millimètres, et le petit certificat qui l’accompagne !

 

  La Haute Cour a identifié 2626 titulaires.

 L’ordre de la francisque en décompte 2093, les manquants étant radiés, décédés, où effacés (le 513 et le 2172, par exemple). Ceux cités par Pierre Pean dans 

« une jeunesse française » sont soigneusement selectionnés.

 Sur ce nombre 27 sont plus jeunes que François Mitterrand ; ils ne sont guère plus de un pour cent. C’est donc indiscutablement une distinction de notables nés principalement entre 1890 et 1910

 Le protocole précise quelques règles :

-elle est accordée par un « Conseil de la Francisque » que préside le Grand Chancelier

de la Légion d’Honneur,assisté de 12 membres désignés par le Chef de l’Etat.

-il convient de présenter des garanties morales incontestées et remplir trois conditions ci-après :

a) avant la guerre avoir pratiqué une action nationale et sociale et conforme aux principes de la Révolution Nationale.

b) manifester depuis la guerre un attachement actif a l’œuvre et a la personne du Maréchal

 c) avoir de brillants états de service, militaires où civiques.

 

 La prestation de serment se fait en ces termes :

« Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain, comme il a fait don de la sienne a la France. Je m’engage a servir ses disciplines et a rester fidèle a sa personne et a ses œuvres.

 

Suivent les signatures officielles de tous les membres présents. Le Maréchal Pétain délègue généralement un représentant. Sa présence ce jour là montre l’importance qu’il accordait a ce jeune homme brillant. François Mitterrand occupe les fonctions de

« Délégué au service National des étudiants », fonction inconnue jusqu’alors qui peut permettre des voyages officiels.

 

 Après cette brillante cérémonie, François Mitterrand va-t’il s’enfuir comme un conspirateur par l’escalier de service ? C’est peu probable.

  Il faut auparavant assurer l’avenir incertain. Il conserve sa chambre,

 Et la prête à Pol Pilven qui y est arrêté le 11 Novembre 1943.

 

 Beaucoup de « patriotes » se sont reconstitués après la clandestinité des états de service glorieux qui les font entrer dans la légende.

  L’approche est inverse pour les Vichystes. Avant la clandestinité, il faut se créer un statut de futur résistant. Pas facile, lorsqu’en Août 1943, on est encore ostensiblement honoré par le Régime.

 Choisissons un beau nom de guerre : « Morland » cela sonne comme « D’Artagnan ». Ensuite, prenons contact avec ceux d’en face. Jean Vedrine a tous les dossiers ( il va d’ailleurs établir a la Libération l’Histoire de la Résistance !).

 Dans cette nébuleuse de la clandestinité on compte les résistants des villes, et les maquisards des champs. Si les premiers comme Henri Fre nay sont accessibles, les seconds sont encore plus méfiants.

   L’arrivée d’un avion Westland Lysander de la R.A.F. suppose une bonne logistique. Etre d’abord averti par Londres. Grouper les maquisards nécessaires dont 5 où 6 d’entre eux avec des lampes torches vont former une lettre : M où W par exemple sur le terrain. les autres étant aux abords où en couverture. La charge utile de l’avion n’excède pas 200 kilos. S’il atterrit, de nuit évidemment, ce pilote militaire, courageux et expérimenté a des consignes précises données par ses chefs a Londres ; pas du tout du genre « après-vous, cher Ami ».

 

 Citons, pour ceux qui ne connaissent pas cette époque que les avions

larguaient des containers parachutés plus facilement qu’ils atterrissaient. Cet approvisionnement en armes légères limité par les capacités de l’avion convenait bien au climat insurrectionnel communiste redouté a la Libération. Les idées de François Mitterand de faire reconnaître les anciens prisonniers de guerre de toute obédience comme combattants actifs de ne pouvaient que lui assurer un mauvais accueil.

 Nous n’irons pas plus loin dans cette recherche sur la clandestinité qui est du domaine de chaque individu et a donné lieu a des récompenses de prestige, comme les décorations, et d’intérêt comme les pensions modestes où non d’anciens résistants. Se frotter aux tenants du pouvoir donne une intense jubilation.

 

  Raoul ne terminera pas cependant sans une adresse a une jeune femme de la nouvelle génération :

 

 

 

  Mademoiselle,

 

 J’ai lu quelques uns de quelque 80 ouvrages qui marquent cette histoire et montrent bien la complexité à la comprendre et a se justifier. Seule, la « vie de Jésus » a posé autant de questions a une époque où l’on était moins lettrés, mais qui a marqué notre civilisation.

 Je doute fort que les historiens du futur puissent démêler cet écheveau sans apporter une nouvelle pierre a l’édifice.

  Exemple : j’ai lu dans « une affaire d’amitié » votre préface, dont j’ai admiré les qualités littéraires. Vous avez de l’étoffe, Mademoiselle, votre avenir promet. Ne vous brûlez pas les ailes.

  Pourquoi Diable dans ce livre, page 81 laissez-vous passer une pseudo-vérité qui  se trompe d’une année : « nous sommes le 15 Octobre 1942, trois mois après l‘épisode illustré par la fameuse photo de sa rencontre avec le Maréchal Pétain… en Décembre 1942, tout juste entré dans la résistance…. » Méfiez-vous un peu du «  Judas » qui a signé la postface !

 Vous avez une lourde responsabilité d’avenir, Mademoiselle. En sortant ce fameux registre bien caché où figurent les dates d’intronisation des francisqués, vous rendrez un grand service a la France qui depuis plus de soixante ans est empoisonnée par cette histoire. Je vous suggère un nom de livre :

 « UNE ERREUR DE JEUNESSE BIEN FRANCAISE »  mais vous saurez en trouver un plus flamboyant pour défendre une mémoire qui vous est chère.

 

 Veuillez croire, Mademoiselle, en ma sincérité.

 

.  RAOUL L’INGENU. RAOUL LETHUAIRE

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L'Ingénu qui roula
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